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Hommage à Kim Yaroshevskaya, C.A.L.Q. [in French only]

Kim Yaroshevskaya, Compagne des arts et des lettres du Québec, le 29 mai 2017
Kim Yaroshevskaya, Companion of the Ordre des arts et des lettres du Québec, on May 29, 2017
© Alexandre Claude

Kim Yaroshevskaya
© Daniel Keiffer / BAnQ

Kim Yaroshevskaya

Kim Yaroshevskaya, c'est l'histoire d'une réfugiée russe orpheline que le Québec a adoptée et qui lui a fait vivre une révolution « à sa manière ». Égérie de la modernité théâtrale, elle est montée sur les principales scènes montréalaises pour y interpréter les œuvres de Tennessee Williams, Ionesco, Camus et Réjean Ducharme. Elle a aussi tourné une quinzaine de films et narré des contes philosophiques aux côtés d'orchestres de nombreuses régions. Mais elle est devenue une icône de la culture québécoise en se transformant en poupée. Par sa manière unique d'enchanter le monde en inventant des histoires drôles, surréalistes et merveilleuses, elle a développé l'art du conte pour nous l'offrir en partage.

Alter-ego de sa créatrice, Fanfreluche est une libre penseuse assoiffée de savoir et d'aventures, curieuse, téméraire et débrouillarde, intolérante à la bêtise et emplie de cette compassion que Yaroshevskaya, à l'instar de Tchekhov, estime être la qualité première de l'artiste. Comme modèle pour le jeune public, difficile de faire mieux. Rien d’étonnant à ce que des générations de Québécois entretiennent une histoire d'amour inextinguible avec elle. À la manière de Fanfreluche qui entrait littéralement dans les livres pour changer le cours de l’histoire, Kim Yaroshevskaya a repris en main son destin grâce à sa créativité. D'une voix douce, émaillée d'un rire enfantin, elle nous a appris que l'imagination abolissait les frontières et permettait de conquérir des horizons aussi vastes que le rêve.

Texte lu le 29 mai 2017, lors de la remise des insignes de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, au Centre PHI, à Montréal. Organisée par le Conseil des arts et des lettres du Québec, la cérémonie était animée par Claude Deschênes.

Le Conseil remercie son partenaire Hydro-Québec.

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